Projet accompagné en 2023-24
Dans les états indiens de Bihar et du Bengale occidental ainsi qu'à Tarai au Népal, les inégalités terriennes sont marquées. La plupart des femmes du milieu rural travaillent soit sur des terres qu'elles louent, soit sur de petites parcelles familiales. Ce sont les plus touchées par le changement climatique et par le délaissement de l'agriculture par les hommes. Elles ont aussi un accès limité aux intrants agricoles tels que l'irrigation et les technologies du fait de la fragmentation et de la petite taille de leurs parcelles. La recherche-action en Asie du Sud montre que la mise en commun des terres, du travail, du capital et des compétences au sein de collectifs auto-organisés permet d'accroître durablement les compétences et les connaissances, de réaliser des économies d'échelle et, surtout, d'améliorer le pouvoir de négociation dans des contextes locaux, féodaux et masculins. Tout en continuant en ce travail en Asie, ils visent aussi à appliquer ces leçons en Afrique.
L'IWMI est une organisation de recherche pour le développement (R4D), avec un réseau de scientifiques opérant dans 30 pays. Depuis trente ans, ses travaux ont apporté des changements dans la gestion de l'eau qui ont contribué au développement social et économique. L'Ecole de géographie, des sciences de la terre et de l'environnement de l'université de Birmingham est une institution interdisciplinaire qui rassemble des compétences en sciences physiques et sociales pour améliorer notre compréhension de la planète et de ses habitants.
« Les collectifs agricoles ont mis en commun des terres, de la main-d'œuvre et des capitaux pour soutenir les agricultrices en marge à surmonter les obstacles à l'irrigation et à l'intensification durable & à transformer leur pouvoir de négociation sur le marché foncier et des produits. »
Fraser Sugden, professeur associé, Université de Birmingham.