Un cadre pour le développement multinational de l’IA avancée

24 novembre 2025

Publication

En savoir plus sur le rapport : https://parispeaceforum.org/app/uploads/2025/11/a-blueprint-for-multinational-ai-development.pdf

Principales conclusions :

Les États-Unis contrôlent environ 75 % de la capacité mondiale de calcul dédiée à l’IA, la Chine 15 %, et l’Union européenne seulement 5 % — une concentration inédite qui menace la souveraineté des économies de taille moyenne.
Les États doivent choisir entre adopter des systèmes d’IA étrangers (au risque de la dépendance et de la coercition) ou accuser un retard technologique (avec des conséquences économiques et sécuritaires).
En mutualisant leurs infrastructures de calcul, leurs talents et leurs données, les « puissances passerelles de l’IA » peuvent développer des modèles de pointe compétitifs tout en préservant leur souveraineté.

L’opportunité :

Calcul : Les AI Factories européennes et les futures « Gigafactories » représentent plus de 20 milliards d’euros de capacité coordonnée pouvant être déployée à l’échelle des modèles de frontière.
Talents : 87 des 100 chercheurs en IA les plus cités sont originaires de pays situés hors États-Unis et Chine, ou y travaillent.
Orientation stratégique : Des modèles récents comme DeepSeek ou Mistral montrent que des innovations d’architecture et des choix stratégiques pertinents peuvent atteindre des performances proches de l’état de l’art pour un coût bien moindre.

Pourquoi maintenant :

« Les coûts actuels d’entraînement des modèles de frontière restent accessibles à des puissances passerelles agissant de manière coordonnée, mais cette fenêtre est en train de se refermer », indique le mémo. « Les retardataires risquent une faiblesse stratégique durable face à des barrières à l’entrée croissantes, incluant les monopoles de calcul, l’exode des talents et l’ancrage de leviers géopolitiques. »