Le 16 mai 2024 (15h00 CET), la Climate Overshoot Commission organisait un événement virtuel avec des experts de haut niveau sur le thème "La santé, au cœur de la réponse au dépassement climatique". Cet événement a exploré la façon dont les dimensions de santé publique doivent être au cœur des réponses climatiques mondiales et de la gouvernance, ainsi que des derniers développements réalisés à la COP28 et de la façon dont ils nécessitent une mise en œuvre au niveau local, y compris par un financement soutenu et le renforcement des capacités dans les populations les plus concernées et les plus vulnérables.
Le risque de dépassement climatique - c'est-à-dire de dépasser l'objectif de l'Accord de Paris de limiter le réchauffement moyen de la planète à 1,5°C - est élevé et en augmentation, et avec lui le risque d'aggravation des impacts sur la santé humaine, la sécurité alimentaire, la disponibilité de l'eau, la stabilité sociale et les écosystèmes. Aucun pays ni aucune communauté vulnérable ne sera épargné par de telles de telles conséquences. Dans différentes combinaisons, des vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses, les sécheresses, les incendies de forêt, les mauvaises récoltes, les tempêtes et les maladies affectent toutes les régions de la planète. Ils forment un modèle alarmant de variabilité climatique croissante et d'extrêmes qui ne fera que s'aggraver à mesure que la planète continuera à se réchauffer, faisant peser des menaces de plus en plus lourdes sur la santé humaine.
Les tendances au dépassement menaceraient la santé publique mondiale, en augmentant l'exposition des populations aux maladies infectieuses, à la malnutrition, au stress mental et à la pollution de l'air. Les conditions de transmission des maladies s'aggraveraient. Les populations d'Amérique centrale, d'Amérique du Sud et d'Afrique seraient davantage exposées aux épidémies de paludisme, de dengue et d'autres maladies transmises par les moustiques. Les populations d'Amérique du Nord et d'Europe seraient davantage exposées à la maladie de Lyme. La population mondiale exposée au risque de dénutrition augmenterait, ce qui constituerait une menace, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes dans les pays à faible revenu, où l'insécurité alimentaire est répandue et où le climat est un facteur déterminant. Des phénomènes météorologiques plus extrêmes, tels que les incendies de forêt, par exemple, produisent des fumées et des brouillards qui peuvent se propager sur de longues distances et nuire à de vastes populations. Le ralentissement du développement causé par un réchauffement supérieur à 1,5 °C porterait également atteinte à la santé publique de manière indirecte, compromettant ainsi les systèmes de soins de santé et en érodant les conditions socio-économiques nécessaires au bien-être de la population. La population mondiale exposée au risque de de détresse mentale augmenterait, affectant particulièrement ceux qui sont directement ou indirectement exposées aux effets du climat tels que les événements extrêmes, les déplacements, les migrations et la pauvreté.
Les objectifs de cet événement sur la santé au cœur de la réponse à apporter aux risques de dépassement étaient triples: