La 8e édition du Paris Peace Forum s'est tenue les 29 et 30 octobre au Palais de Chaillot, avec deux journées de débats de haut niveau consacrées à la paix, au climat et à l'impact des progrès technologiques sur les populations. Plus de 15 chefs d'État et de gouvernement et 25 ministres du monde entier ont participé aux discussions, aux côtés de 4 000 participants et 500 intervenants répartis sur plus de 85 sessions et tables rondes.
Sous le thème « Nouvelles coalitions pour la paix, les peuples et la planète », le Forum a abordé les crises majeures de notre temps. « Le mot qui incarne le Forum est l'impact. Face à un monde brutalisé et chaotique, nous ne nous contentons pas de l'analyser : nous agissons, nous rassemblons les acteurs en vue de le transformer », a déclaré Justin Vaïsse, fondateur et directeur général du Paris Peace Forum, lors de la conférence de presse de clôture.
Nouvelles coalitions pour la paix
Les sessions ont exploré la crise des Grands Lacs, la place de l'Europe dans le monde, la gouvernance de l'IA et la protection des démocraties, ainsi que les défis persistants en Ukraine et au Moyen-Orient. L'ancienne Haut-Commissaire aux droits de l'Homme Michelle Bachelet a annoncé sa candidature au poste de Secrétaire général des Nations unies, tandis que l'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert a réaffirmé la nécessité d'un gouvernement palestinien pour administrer Gaza dans le cadre de la solution à deux États.
Nouvelles coalitions pour les peuples
Le Forum a accueilli le segment politique de haut niveau de la Conférence internationale sur l'intégrité de l'information et les médias indépendants, coorganisée par l'IFPIM et le FID. En présence de la Prix Nobel de la paix Maria Ressa, du ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, et de plusieurs chefs d'État dont Emmanuel Macron, John Dramani Mahama (Ghana), Maia Sandu (Moldavie), Nikol Pashinyan (Arménie) et Edi Rama (Albanie), une déclaration politique collective a été adoptée par 29 États. Ces derniers s'engagent à renforcer l'action multilatérale et à augmenter les ressources pour promouvoir une information fiable et contrer la manipulation. La France a annoncé renouveler son soutien à l'IFPIM avec une nouvelle contribution de 10 millions d'euros.
Nouvelles coalitions pour la planète
À l'occasion du 10e anniversaire de l'Accord de Paris et en préparation de la COP30 au Brésil, le président Macron a clôturé la première journée en soulignant l'urgence de réduire les émissions de méthane, d'accélérer la reforestation et de renforcer la coopération Nord-Sud. Aux côtés de Mia Mottley, Première ministre de la Barbade, d'André Aranha Corrêa do Lago, président de la COP30, et de Monique Barbut, ministre française de la Transition écologique, six présidents de COP (actuels et anciens) ont participé aux échanges. Un large consensus s'est dégagé sur la nécessité de réduire concrètement les émissions de méthane du secteur énergétique et d'accélérer l'élimination du charbon, tout en garantissant que les approches sécuritaires concernant les minéraux stratégiques ne compromettent pas la coopération internationale essentielle aux objectifs climatiques.