29 octobre 2025

Forum de Paris sur la paix 2025 : une première journée consacrée au climat, aux émissions de méthane, à l’intégrité de l’information et à la paix israélo-palestinienne

Paris, le 29 octobre 2025 - La première journée du Forum de Paris sur la paix s'est conclue avec la participation de 15 chefs d'État et de gouvernement, de ministres de 21 pays, ainsi que de 3500 participants réunis pour plus de 40 sessions au palais de Chaillot. Le Forum a été le théâtre d'annonces concrètes, notamment celle d'un financement de 10 millions d'euros accordé par la France pour soutenir les médias indépendants, d'une déclaration ferme des dirigeants du Nord et du Sud s'engageant à agir sur les émissions de méthane et le charbon, et d'une annonce notable concernant la candidature de l'ancienne Haut-Commissaire aux droits de l'homme (et ancienne présidente du Chili) Michelle Bachelet au poste de secrétaire générale des Nations unies.

De nouvelles coalitions pour la planète

Une série de tables rondes et de panels ont été organisés sur les questions liées au changement climatique à l'occasion du 10e anniversaire de l'Accord de Paris et à l'approche de la COP30 au Brésil, avec la participation de cinq anciens présidents de la COP et d'un président actuel (Manuel Pulgar-Vidal, Laurent Fabius, Salaheddine Mezouar, Michał Kurtyka, Mukhtar Babayev et André Aranha Corrêa do Lago), ainsi que la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, le président français Emmanuel Macron, la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, et bien d'autres. Un large consensus s'est dégagé sur les mesures concrètes à prendre pour réduire les émissions de méthane du secteur énergétique et accélérer la sortie du charbon. « Je me réjouis que la France, le Brésil, la Chine et d'autres pays, je pense, soulèvent très clairement cette question du méthane lors du sommet du 6 novembre et tout au long de la COP », a déclaré l'ambassadeur Corrêa do Lago. « Le 3 novembre, M. Babayev et moi-même présenterons un rapport sur la manière d'atteindre 1 300 milliards de dollars par an », a-t-il ajouté.

De nouvelles coalitions pour le peuple

Le Forum a également accueilli le segment politique de haut niveau de la Conférence internationale sur l'intégrité de l'information et les médias indépendants (IFPIM-FID), avec des intervenants tels que Maria Ressa, lauréate du prix Nobel de la paix, Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters sans frontières, et Jean-Noël Barrot, ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères. Une déclaration politique collective a été annoncée par le ministre Barrot et adoptée par 29 États lors de cette session. Tous se sont engagés à renforcer l'action multilatérale et à augmenter les ressources afin de promouvoir des informations fiables et de lutter contre la manipulation et la propagande (notamment en soutenant l'IFPIM). Le président français Emmanuel Macron a ensuite annoncé que la France renouvelait son soutien à l'IFPIM avec une nouvelle contribution de 10 millions d'euros.

Nouvelles coalitions pour la paix

Dans le cadre de ses réflexions sur les moyens permettant à l'ONU de renforcer et d'adapter sa mission de paix tout en préservant sa légitimité, le Forum a continué à mettre l'accent sur le leadership des femmes, l'ancienne Haut-Commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet ayant annoncé sa candidature au poste de secrétaire général des Nations Unies.

D'autres sessions ont porté sur la paix au Moyen-Orient, en particulier la solution à deux États, l'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert affirmant la nécessité d'avoir un gouvernement palestinien pour contrôler Gaza. « Gaza fait partie de la Palestine, pas d'Israël », a-t-il souligné. L'ancien ministre des Affaires étrangères de la Palestine, Nasser Al-Qidwa, a ajouté que « tout territoire palestinien sera gouverné uniquement par les Palestiniens », convenant qu' « il n'y a pas d'alternative à la solution à deux États ».

Des questions aussi variées que la guerre en Ukraine, l'intelligence artificielle, la réforme de l'aide au développement et l'avenir de la coopération internationale (avec le président ghanéen John Dramani Mahama et la Première ministre barbadienne Mia Mottley), la sécurité alimentaire, la promotion des femmes en politique, la diplomatie dans un monde divisé (avec le Premier ministre albanais Edi Rama), le leadership à la croisée des chemins (avec le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan) et la construction d'un avenir numérique résilient (avec l'ancienne Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern) ont également été abordés, y compris un engagement pris par OpenAI de faire progresser la sécurité de l'IA grâce à de nouveaux modèles.

« Nous sommes déterminés à remplir notre mission : réinventer la diplomatie dans un monde en mutation. » Cette année plus que jamais, nous devons construire de nouvelles coalitions pour la paix, les populations et la planète », a déclaré Justin Vaïsse, Fondateur et Directeur Général du Forum de Paris sur la Paix.

Le Forum se poursuivra le jeudi 30 octobre avec des sessions consacrées à la paix et à l'intégration régionale en Israël-Palestine et dans la région des Grands Lacs, à l'intégrité de l'information, ainsi qu'à l'annonce des 10 projets Scale-Up sélectionnés cette année par le Forum et qui bénéficieront d'un soutien tout au long de l'année 2026.


À propos du Forum de Paris sur la Paix : Le Forum est une plateforme qui permet d'élaborer, de façonner et de partager des réponses multi-acteurs en faveur de la paix mondiale et d'une prospérité durable. En réunissant les principaux décideurs et en encourageant la collaboration entre les gouvernements, les organisations internationales, les entreprises et la société civile, nous veillons à ce que la diplomatie ne soit pas seulement discutée, mais réinventée pour répondre aux exigences d'un monde qui change. Pour plus d'informations, rendez-vous sur parispeaceforum.org.

À propos du Musée de l'Homme : le Musée de l'Homme retrace l'évolution de l'humanité, de la Préhistoire à nos jours. Il propose à son public un parcours en trois questions : « Qui sommes-nous ? », « D’où venons-nous ? », « Où allons-nous ? », en s’appuyant sur les résultats des recherches menées par les scientifiques de l’établissement. Il abrite de remarquables collections de préhistoire et d'anthropologie présentées dans ses murs historiques. Depuis sa réouverture après rénovation il y a tout juste dix ans, le musée s'empare des grands sujets de société à travers ses expositions temporaires et sa dynamique programmation culturelle.

A propos du Musée national de la Marine : le Musée national de la Marine possède l’une des plus belles et des plus anciennes collections au monde retraçant plus de 250 ans d’aventures maritimes et navales. Placé sous la tutelle du Ministère des Armées, c’est à la fois un lieu d’art et d’histoire, de sciences et techniques, d’aventures humaines et de traditions populaires, engagé également dans les grands enjeux maritimes du XXIe siècle. Constitué en réseau, le musée national de la Marine est implanté dans 5 villes en France : Paris (Palais de Chaillot – Trocadéro), Brest, Port-Louis (Morbihan), Rochefort et Toulon. Cette implantation en réseau lui permet d’entretenir des liens forts avec les cultures maritimes locales et de promouvoir une politique active d’expositions et d’événements faisant de cette institution le lieu vivant de sensibilisation aux enjeux de la mer d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

À propos de la Cité de l'Architecture et du Patrimoine : la Cité de l'Architecture et du Patrimoine est dépositaire d'un patrimoine exceptionnel qui témoigne des transformations de l'architecture et des territoires, et dont les collections nationales, constituées par Viollet-le-Duc, couvrent 1 000 ans d'histoire architecturale française.