Ce lundi 22 septembre s’est tenu une table-ronde historique, à la Représentation permanente de la France auprès des Nations unies, entre des dirigeants de la société civile israélienne et palestinienne. Organisée par le Forum de Paris sur la Paix, en collaboration avec l’Alliance for Middle East Peace (ALLMEP), cette rencontre a eu lieu en amont de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, durant laquelle l’État de Palestine a été officiellement reconnu par la France, la Belgique, l’Andorre, Malte, le Luxembourg, Monaco et Saint-Marin.
Les discussions et échanges ont été modérées par notre fondateur et Directeur Général Justin Vaïsse, et ont eu lieu en présence du président Emmanuel Macron, du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, de six parlementaires français (Bruno Fuchs, Roland Lescure, Eleonore Caroit, Richard Ramos, Pierre-Alexandre Anglade, Gisèle Jourda), et des bâtisseurs de la paix israéliens et palestiniens.
Familles d'otages, travailleurs humanitaires et artisans de la paix locaux ont animé les échanges. Le Dr. Natali Levin-Shwartz et Wasim Almasri, de l’ALLMEP ont présenté un sondage récent d’Al Pulse qui démontre que la majorité des citoyens israéliens, palestiniens et américains – dont des partisans du mouvement MAGA – soutiennent la vision du processus multilatéral en vue de la solution à deux-États. D’autres membres de l’ALLMEP et des dirigeants de la société civile ont souligné l’urgence de la situation actuelle :
Le dialogue établi a marqué une étape phare dans le lancement d’un véritable processus multilatéral dans le cadre de la solution à deux États, et a rappelé la présence intégrante des acteurs de la société civile dans ce processus. « Au-delà de la reconnaissance nous passons aujourd’hui à l'action ; nous voulons que la société civile exerce une pression accrue en Israël et aux États-Unis », a ainsi déclaré Emmanuel Macron au cours des échanges.
Au total, en à peine deux jours, 11 pays occidentaux se sont ajoutés à la liste des 147 États qui reconnaissaient déjà la Palestine, soit l’immense majorité des 193 membres de l’ONU. Une impulsion incarnée par la Conférence pour la mise en œuvre de la solution à deux États et le règlement pacifique de la question palestinienne au siège des Nations Unies le 22 septembre, et qui s’inscrit dans la continuité directe de l’Appel de Paris pour la solution à deux États, lancé le 13 juin lors d'une conférence historique de la société civile organisée par le Forum. Cette réunion, première en son genre depuis l’attaque du 7 octobre, avait rassemblé 300 dirigeants israéliens et palestiniens et 200 personnalités régionales et internationales. L'Appel, officiellement remis au ministre Jean-Noël Barrot et présenté au président Emmanuel Macron, avait plaidé pour la reconnaissance immédiate de la Palestine, un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l'accès humanitaire à Gaza.
Alors que la situation humanitaire à Gaza reste désastreuse et que des victimes innocentes continuent de mourir, cette réunion a rappelé que le dialogue est un moyen façonner la diplomatie. Des paroles à l’action, le Forum de Paris sur la Paix continuera à amplifier la voix de la société civile et à soutenir la dynamique politique en faveur d'une paix juste et durable dans la région.