Les pays en développement se trouvent pris dans un enchevêtrement de crises : changement climatique, dettes insoutenables et marges de manœuvre budgétaires limitées, entravant ainsi leur capacité à répondre aux priorités de développement immédiates tout en poursuivant leurs objectifs climatiques à long terme. Malgré l’intensification des appels à réformer l’architecture financière internationale, les fonds débloqués restent largement insuffisants pour répondre aux besoins essentiels des populations vulnérables, bien en-deçà des milliers de milliards nécessaires.

Diverses pistes de réforme ont été identifiées : optimiser les mécanismes de financement existants, mobiliser de nouvelles sources de financement innovantes issues des secteurs public et privé, s’accorder sur la gestion de la dette. Cette année, lors de la COP29, les négociations autour d’un nouvel objectif de financement climatique occuperont une place centrale à l’agenda. Toutefois, dans un contexte de contraintes économiques sans précédent, il est tout aussi crucial de s’attacher à la manière d’allouer des fonds limités aux investissements qui ont le plus d'impact.

Face à ces nombreux défis, investir dans l’enfance apparait comme l’une des stratégies les plus prometteuses pour un avenir durable. En mettant l’accent sur la santé, la nutrition et l’éducation des enfants, nous répondons non seulement à des besoins immédiats, mais jetons aussi les bases d’un développement à long terme. Ainsi, nous préparons les générations futures à s’adapter à un monde en constante évolution, à innover et à relever le défi du changement climatique. En adoptant un cadre de priorisation pour l’enfance qui mette en lumière l’urgence d’une réforme de l’architecture financière, il pourrait être possible de mobiliser les ressources nécessaires à une échelle et une vitesse bien plus importantes.

À l’approche de la présidence brésilienne du G20, dont l'objectif est de « construire un monde juste sur une planète durable », les panélistes de cette session discuteront des solutions qui pourraient avoir le plus d'impact. Ils expliqueront également comment l'intégration d'une approche centrée sur l'enfance dans l'agenda mondial pourrait accélérer les progrès pour atteindre les ODD, maintenir l'élan pour des transitions justes - même si les États font face à des priorités changeantes - pour construire des sociétés résilientes capables de faire face aux défis à venir.